Grandir.
Passer à l’âge adulte.
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Se ranger, éviter les tumultes ?
Les émotions vives,
qui partent à la dérive,
on les met sous scellé,
pour se modérer ?
Comme si, en étant grand,
on devait tout oublier.
Sa fantaisie, ses rêves d’enfant,
ses excès, sa spontanéité,
pour les transformer en responsabilité.
La tête dans les étoiles perd de la hauteur.
Les pieds sur terre prennent de la grandeur.
Et l’imagination se dissipe dans un nuage de fumée,
le nuage du sage, symbole de rationalité.
C’est ça ce que veut dire grandir, vraiment ?
Ne pourrait-on pas imaginer les choses autrement ?
Un adulte avec un cœur d’enfant,
qui aime s’amuser,
partir dans de lointaines contrées,
s’échapper de la réalité,
est-il moins adulte pour autant ?
Non, évidemment.
On peut parfaitement être terre à terre,
tout en sachant développer son imaginaire.
On peut croire que l’on sait voler,
comme un oiseau aux ailes molletonnées,
pour ressentir le plaisir de s’évader,
et savourer une douce liberté,
sans d’autre limite,
que celle qu’on veut lui imposer.
Tout simplement parce que l’insolite,
qui crépite,
aussi vite,
qu’une pépite,
ça fait du bien.
Beaucoup de bien.
Alors, sans hésiter.
Osez.
Osez rêver, osez imaginer, osez créer.
Osez garder en vous cette gaieté,
tout au long de la traversée,
pour pimenter votre vie,
en la parsemant de désirs et d’envies.
Comme je l’ai lu dans la rue,
L’adulte créatif, c’est l’enfant qui a survécu.
Et ça, je tâche de m’en souvenir,
dès que je me mets à écrire.