Continuer de rêver

Imaginez un écrin de nature,

Une vue plongeante sur l’horizon,

Une étendue de merveilles et d’azur,

Arrimée au fil des saisons.

Il serait aisé de penser,

Que cet instantané,

Peut devenir monotone, monochrome,

Lassant, uniforme,

À force d’être contemplé.

Mais si l’on prend le temps de s’arrêter,

Et de regarder de plus près,

On prend conscience que ce qui est,

Recèle une infinie beauté,

Dont on se perd dans l’immensité,

Pour, coûte que coûte, continuer,

De rêver.

On réalise que,

Les notes composées par les vagues et l’amplitude de leur mouvement,

Les teintes qui fardent le ciel et la caresse du Soleil sur notre visage,

Le fourmillement de la brise sur notre peau et nos cheveux décoiffés par le vent,

Les gouttes de bruine qui perlent sur nos joues et les empreintes sur le sable, signes de multiples passages,

Se déclinent dans une éblouissante variété,

Jamais là où on les attend.

Ainsi va la vie,

Belle et lumineuse,

Débordante de magie,

Imprévisible et tumultueuse,

Impossible à contenir dans un agencement,

Telle une majestueuse mer,

Libre de se dévoiler comme elle l’entend,

Mais qui, systématiquement,

Résistera, face aux tempêtes et aux revers.

De la même manière,

Même si le ciel est menaçant,

Même si la brume masque le paysage environnant,

Recouvrant notre vue d’un voile imaginaire,

Nous resterons debout, au gré de chaque jour,

Accrochés à l’espoir qui perdurera, toujours,

Dans le miracle du présent.