Vous est-il déjà arrivé d’avoir l’impression que le temps soit soudainement capturé ?
Que les secondes cessent de défiler pour enfermer l’image que vous contemplez, la sensation que vous ressentez, aux confins de l’éternité ?
Il suffit d’un instant, et le décor se tait.
Il ne reste plus que le tableau qui se déploie devant vos yeux stupéfaits, splendide assemblage d’images que vous n’auriez imaginé entrevoir une seconde auparavant.
La surprise vous terrasse, ou plutôt vous dépasse, vous et vos tourments.
Vos encombrantes pensées s’évacuent de leur cage et se dissipent dans le souffle du vent.
Vous êtes là, immanquablement à l’appel, éprouvant la moindre sensation qui parcourt votre corps immobile, la douce joie qui irrigue vos veines, la plénitude qui vous emporte nulle part ailleurs que là où vous vous trouvez, vraiment.
Jusqu’au moment où ce cadeau du ciel s’évapore, ne vous laissant d’autre choix que d’aller de l’avant, alimenté d’un élixir de vie, porteur d’une lueur d’espoir, ode à un éternel recommencement.