Voici l’histoire,
D’une fille blessée,
Qui se bornait à croire,
Qu’elle n’était pas assez.
Pour que sa vie revête un sens,
Elle privilégiait l’avoir à l’être,
Elle avait soif de reconnaissance,
Elle redoutait l’indifférence,
Et elle ne voulait pas l’admettre.
La moindre erreur,
Un simple échec,
Ravivait sa peur,
Que son fleuve soit à sec.
La solitude,
Accroissait la turpitude,
De son vicieux mental,
Qui se donnait tant de mal,
À la diminuer,
La rabaisser,
La dévaloriser,
Laissant alors le vide s’installer.
Son gouvernail lâchait,
Le navire chavirait,
Et sitôt elle se raccrochait,
À ce qu’elle pouvait,
Pour continuer à avancer.
C’est en côtoyant le néant,
Et en luttant pour sa survie,
Qu’elle a finalement compris,
Que le trou béant,
Qui l’avait démunie,
Pouvait être comblé,
Et surmonté,
En ne puisant nul par ailleurs,
Que dans son propre cœur.
Sur le chemin de sa guérison,
Elle a écouté ses émotions,
Et réapprivoisé ses désirs,
Pour retrouver le plaisir,
De se redécouvrir telle qu’elle est,
Une jeune femme qui sait,
Qu’en réhabitant son univers,
Elle réussira à se plaire,
Dans toute son entièreté,
Avec ses défauts et ses qualités.
Aujourd’hui,
Il n’y a plus de « je ne suis rien »,
« On m’ignore donc je défaillis »,
« Si je fais mal je disparais »,
« Je n’ai aucun intérêt ».
A la place, il y a, tout simplement, « je suis »,
Une être humaine qui n’est plus triste,
Puisqu’à présent, le sourire aux lèvres, elle dit et elle écrit,
« J’existe. »