Je prends la main

Faire face à l'anxiété

Je prends la main

Faire face à l’anxiété, c’est apprendre à décortiquer ses pensées pour réaliser que le tableau n’est pas aussi terrible qu’on ne l’imaginait. 

Je prends la main

Faire face à l'anxiété

L’anxiété : des petits problèmes, des proportions considérables

 

Il est de ces moments où on a l’impression que le ciel va nous tomber sur la tête. Les déconvenues s’enchaînent en prenant toute la place. Des petits problèmes prennent des proportions considérables. Tout est mis dans le même panier, et c’est secoué si fort que cela en donne le tournis. Les pensées se déroulent à la chaîne comme une suite de dominos à l’infini.

 

J’ai fait une erreur inadmissible et cela va se retourner contre moi, quelle cruche. Comment est-ce possible que ce souci administratif ne soit pas encore réglé ? Je viens de passer trois heures à essayer de résoudre un bug informatique, je ne vois pas pourquoi je me suis acharnée, c’est du temps perdu, quelle incapable. J’ai peur pour l’avenir. Oh non, le chauffage fonctionne mal. Et puis quel temps pourri dehors !

 

Pour faire face à l’anxiété, répondre une à une ses pensées

 

Le nuage sombre, de plus en plus gros, s’immisce dans chaque partie du cerveau. Sous un épais brouillard, notre vue se trouble. En soi-même, cela crépite, cela palpite, et l’on se retrouve submergé par ses émotions. Mais si l’on s’arrête une minute, que l’on prend une profonde inspiration et que l’on commence à décortiquer cet infernal imbroglio, on se rend compte que le tableau n’est pas si apocalyptique qu’on ne le croyait.

 

Dialogue avec soi-même

J’ai fait une erreur.

Est-elle d’importance vitale ? Non. Est-ce qu’on t’en veut ? Non. Peux-tu en apprendre quelque chose ? Oui. Vas-tu t’en remettre ? Oui.

 

Un souci administratif n’est pas réglé.

Est-il d’importance vitale ? Non. Est-ce quelque chose d’exceptionnel ? Non. Est-ce insurmontable ? Non.

 

Je n’ai pas réussi à résoudre un bug informatique.

Est-ce d’une importance vitale ? Non. Plutôt que de dire, j’ai perdu du temps, ne pourrais-tu pas dire, j’ai fait de mon mieux pour y arriver ? Oui. Peux-tu demander de l’aide ? Oui. Es-tu vraiment une incapable ? Non.

 

J’ai peur pour l’avenir.

Ton présent, en général, il est plutôt pas mal ? Oui. N’as-tu vraiment aucune perspective ? Non. Es-tu soumise à une horrible pression, pour de vrai hein, pas celle que tu te crées dans ta tête ? Non. Est-ce que d’autres personnes peuvent t’offrir un appui ? Oui. As-tu la force de persévérer ? Oui. Crois-tu un minimum en toi ? Oui.

 

Oh non, le chauffage fonctionne mal.

Est-ce que c’est la fin du monde ? Non. Quelqu’un va-t-il pouvoir le réparer ? Oui.

 

Et puis quel temps pourri dehors !

Est-ce que tu peux y faire grand-chose ? Non. Est-ce que le soleil a disparu ? Non. Dis-toi qu’il réapparaîtra un jour, et qu’à ce moment-là, tu en profiteras réellement.

 

Sortir de sa bulle pour se réapproprier sa vie

 

On fait le tri. On voit ce qui est vraiment important. On s’interroge sur ses moyens d’action. On regagne un peu de confiance en soi. À l’intérieur du nuage, le ciel s’éclaircit (et qu’importe s’il fait moche au dehors).

 

On prend la main.

 

Puis, finalement, on réalise.

Que, tout simplement, c’est la vie. Que, quand on sort de sa bulle, ce n’est pas pour se retrouver dans un univers idyllique où le soleil brille en permanence. Parfois, les déboires se succèdent. Parfois, c’est bien plus calme. Parfois, la pluie tombe de façon sporadique.

 

Mais, quoi qu’il advienne, tant que le cœur bat, tant que ça pulse dans les veines, tant qu’il y a de l’amour, il y aura de l’espoir, et on s’en sortira.

Héléna DAHL

Française résidant à Bruxelles, âgée de trente-trois ans, j’ai commencé ma carrière en tant qu’assistante parlementaire au Parlement européen. Animée par ma passion des mots, j’ai choisi de me lancer avec joie dans une aventure littéraire. En effet, écrire a toujours fait partie de moi, et ce dès le plus jeune âge. Mon premier roman, La nuit s’éveille et tout s’éclaire, est une œuvre de fiction basée sur mon récit de vie. Mon deuxième roman, Un homme vrai, raconte l’histoire d’un homme face à la dépression.